La Fin de la République

Dans La Fin de la République, je signe l’une de mes œuvres les plus sombres.

Marianne, figure sacrée de la Nation, y est pendue sous les projecteurs,

étranglée par un fil que tire un Pikachu souriant, complice et inconscient.

À ses côtés, Bart Simpson incarne la rébellion sans cause, une jeunesse sans but dont les repères sont inversés tandis qu’une foule d’émoticônes, bleutées et hilare, observe la scène sans bouger.

Tout y est : la violence, la dérision, la passivité —

l’allégorie d’une République abandonnée, moquée, trahie par ses propres enfants.

C’est juste un constat, sans accusations.

Le bleu et le rouge se mêlent dans des éclaboussures qui ressemblent à une dilution du drapeau.

Les faisceaux lumineux rappellent une scène de spectacle,

comme si la mort de la République était devenue un divertissement collectif.

L’œuvre met à nu une vérité dérangeante :

nous ne sommes plus acteurs d’un idéal commun,

mais spectateurs d’un effondrement que nous commentons sur nos écrans.

« La France ne meurt plus sous les balles,

elle s’éteint doucement sous le poids d’un système épuisé.

Nos valeurs communes se sont dissoutes dans l’indifférence,

et il ne reste qu’un grand vide où résonnent les intérêts personnels. »

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